«... le nez collé sur l’insignifiance délicieuse de l’existence ordinaire. Elles t’empêchent de sortir de la vie, de t’élever, de
t’élever dans les airs, de monter, monter, monter à n’en plus finir, t’échapper de toutes les Sphères, une à une, pour voir le monde depuis tout là-haut.
Il faudrait décoller de l’ici-bas, oui, de toujours plus haut s’élever n’en jamais finir dans les cieux, jusqu’à ne plus voir toute l’Histoire de l’Humanité que comme un coït de pigeon
noyé au milieu des millénaires
passés et à venir, une tête d’épingle perdue dans les
profondeurs de l’infini d’en-bas. »
La caravane des cendres se déroule à une époque inventée, dans un pays imaginaire. C'est l'histoire d'un régime totalitaire et propagandiste, d'une religion d'état dûment instrumentalisée, de l'exploitation des faibles, de l'endoctrinement des cibles faciles, d'un terrorisme revendiqué auquel riposte le terrorisme d'état, etc., etc.
Tout
ça n'est pas très drôle, mais pas de panique : il y a aussi dans la caravane de la déception, du désespoir, du manque, de la jalousie, une bonne dose de mépris, pas mal de bêtise et même quelques
morts.
Et
aussi : de la musique, du vin, un alphabet, des sports collectifs...